«Un plan social sera élaboré avec les partenaires sociaux, dont le syndicat Syna et les commissions et représentations du personnel. Il vise à assurer une transition juste et respectueuse et comprend notamment un soutien actif dans la recherche d'un emploi», promet dans un communiqué publié mercredi la société basée à Granges-Paccot, dans le canton de Fribourg.

En fonction des résultats de la procédure de consultation qui a débuté mercredi et durera jusqu'à mi-mai 2025, «les suppressions de postes interviendront dans le courant de cette année ou début 2026», ajoute-t-elle. Groupe E entend restructurer ses succursales dans les cantons du Jura, de Neuchâtel, de Vaud, de Fribourg, du Valais et dans le Jura bernois.

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«Des suppressions de postes, qui toucheront 188 personnes sur un total de 2600, semblent malheureusement inéluctables, sous réserve de l'issue de la consultation préalable des partenaires sociaux», souligne-t-il.

Le groupe explique être confronté depuis 2023 «à une baisse marquée» des ventes de panneaux photovoltaïques et de pompes à chaleur. Pour pouvoir affronter cette évolution du marché et assurer la stabilité économique de l'entreprise, il a mené «une analyse stratégique». «Ses conclusions conduisent aujourd'hui à une restructuration d'envergure visant à rendre la Direction Technique et Infrastructures (DTI) plus agile, à augmenter sa rentabilité et à mieux répondre aux attentes de ses clients».

Une restructuration qui pèsera en 2025

Le directeur général de DTI, Michel Beaud, quitte par ailleurs son poste, après plus de 30 ans en fonction dans la société: «Il a été décidé d'un commun accord que Michel Beaud quitterait le groupe pour se consacrer dès à présent à de nouveaux projets professionnels», fait savoir cette dernière. Le conseil d'administration a nommé Jacques Mauron pour assurer la direction de DTI jusqu'au recrutement d'un successeur.

«Cette nouvelle organisation, plus flexible et axée sur des activités prometteuses, permettra au groupe de se repositionner durablement», assure Groupe E. L'entreprise prévoit que cette restructuration pèsera sur la performance en 2025 et table sur une amélioration de sa rentabilité à partir de 2026.

En 2024, elle a vu son chiffres d'affaires s'enrober de 4,2% à 1,1 milliard de francs. Sa performance opérationnelle (Ebit), à hauteur de 12 millions, affiche par contre un repli de 6,6 millions par rapport à l'exercice 2023 en raison notamment des coûts de restructuration liés à l'arrêt des activités fibre optique et du manque de rentabilité sur les grands chantiers. «Ce niveau est nettement inférieur aux attentes et nécessite des mesures d'assainissement», souligne-elle.

Le bénéfice net chute lui de 11,8% à 85 millions, «grâce à la contribution d'EOSH holding à hauteur de 55 millions». Les flux de trésorerie ont plus que doublé (+57,4%), s'élevant à 170 millions, «ce qui témoigne de la capacité de Groupe E à financer ses investissements dans la transition énergétique».