Le chiffre publié mercredi par l'Office national des statistiques (ONS) est plus bas que les anticipations des analystes consultées par Bloomberg, qui prévoyaient une inflation à 2,7%. Ce recul de l'inflation s'explique notamment par «la baisse des prix des carburants et la stabilité des prix des denrées alimentaires par rapport aux hausses de prix observées à la même époque l'année dernière», souligne l'économiste en chef de l'ONS Grant Fitzner.

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«Le seul contrepoids significatif est venu du prix des vêtements, qui a fortement augmenté ce mois-ci, après la baisse inhabituelle de février», a-t-il ajouté. La ministre des Finances Rachel Reeves s'est réjouie de ces «signes encourageants qui montrent que notre plan pour le changement fonctionne». «Mais il reste encore beaucoup à faire», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

D'autant plus que cette dynamique des prix du Royaume-Uni ne pourrait être que temporaire, le pays subissant comme tous les pays du monde la campagne de droits de douane de Donald Trump, à hauteur de 10%. Il supporte aussi ceux de 25% ciblant l'industrie automobile, ou encore l'acier et l'aluminium, autant de taxes qui devraient peser sur les prix.

En outre, les fortes hausses de cotisation patronales annoncées dans le premier budget travailliste et qui sont entrées en vigueur en avril, pourraient aussi influer négativement sur l'inflation. Le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci peine à décoller depuis son élection en juillet.