Un de vos meilleurs souvenirs professionnels?
Mon premier jour en tant que directeur d’un hôtel quatre étoiles face à mon équipe de 30 personnes, ma toute première expérience de leader. J’ai une chance folle, j’ai pu passer toute ma carrière au sein d’entreprises de services où l’humain est au centre, une source d’énergie incroyable. Former des équipes soudées et performantes, sur la base de compétences et d’individualités, est une expérience mémorable.
Quel autre métier auriez-vous voulu exercer?
Ebéniste. Le bois est une matière tellement noble, qui peut être façonnée de mille manières. Mon grand-père travaillait beaucoup le bois et je m’en inspire lorsque je «bricole» durant mes loisirs.
Un trait de caractère qui vous séduit ou qui vous agace?
Il faut sans cesse remettre en question ce que nous faisons et comment nous le faisons. Etre curieux, entreprendre, prendre des risques, se tromper et apprendre de ses erreurs. Ne pas être ouvert aux changements et rester campé sur ce qui se faisait il y a dix ans n’est pas une option.
Quelle a été votre plus grande erreur?
De ne pas avoir passé plus de temps avec mes enfants lorsqu’ils étaient petits. Sur le moment, on ne s’en rend pas compte, mais ces années passent très, très vite. Aujourd’hui, ils sont adultes et les moments que nous partageons ensemble représentent beaucoup pour moi.
Le meilleur conseil que vous ayez reçu?
Ne jamais remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui.
Le meilleur endroit du monde?
Là où se trouve ma famille.
Votre plus dure école de la vie?
Lorsque nous avons déménagé en Suisse romande. Non pas parce que je n’apprécie pas la Suisse romande, bien au contraire. A mon arrivée de Suède en Suisse à l’âge de 4 ans, j’ai dû apprendre le suisse-allemand; jusque-là, pas très compliqué, à cet âge. Arriver en Suisse romande à 14 ans a été moins évident. Nouvelle langue, changements fréquents d’écoles par manque de compétences linguistiques. Aujourd’hui, cela me sert au quotidien. Les déménagements élargissent l’horizon et la Suisse possède une telle richesse de diversité!
Votre plus grande extravagance?
Une année sabbatique en 2014. Tout va tellement vite; prendre la liberté de débrayer pendant douze mois restera une expérience inoubliable. Avec notre bus VW, nous avons sillonné des endroits magnifiques. Cette année nous a également permis de suivre une formation de guide à skis pour handicapés de la vue, une activité que nous pratiquons encore régulièrement.
Votre plus grand rêve?
Voyager dans le futur. Nous utilisons plus de ressources que la planète Terre n’est capable d’en produire. Si nous ne changeons pas fondamentalement certains de nos comportements, un jour nous allons en venir à manquer de ressources essentielles. Même si, sur l’échelle de notre planète, 200 ans ne représentent pas beaucoup, jeter un coup d’œil en 2218 pourrait être plein d’enseignement.
Qui ou quoi aimeriez-vous être le temps d’une journée?
Un gypaète et parcourir des centaines de kilomètres.
Quel titre mettriez-vous sur votre portrait?
Pragmatique. Je privilégie une approche orientée actions. Bien sûr, il faut planifier et définir l’objectif à atteindre. Passer des jours à chercher ce qui potentiellement peut aller mal n’est pas mon approche. Il faut rester agile et s’adapter au fur et à mesure que vous avancez. Au risque de passer à côté des opportunités.
Comment occuperiez-vous une année sabbatique?
Mis à part les voyages, je ne changerais rien par rapport à notre dernière expérience… Peut-être avec un bus VW un peu plus grand.