Qu’est-ce qui vous motive à vous lever le matin?

Le fait que chaque jour me réserve des surprises – bonnes ou mauvaises. Comme j’ai plusieurs activités professionnelles, je ne m’ennuie jamais. Je suis un lève-tôt et ma journée démarre en consultant mes différentes boîtes e-mail avant, voire pendant, le petit-déjeuner. Ensuite, je passe la matinée et le service de midi à mon restaurant de la plage du Reposoir, puis j’enchaîne dans l’atelier de vélo à Chambésy. Quant à la Vélosophe, la bière des cyclistes, que mon épouse, Andrea, et moi avons lancée en 2012, c’est entre deux et pendant les week-ends… Ce projet comporte différents volets: courses, événements, partenariats et, bien sûr, la vente.

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Le talent que vous rêveriez d’avoir?

Avoir un VO2 max, c’est-à-dire la quantité maximale d’oxygène que le corps consomme lors d’un effort intense, de 98, comme Kilian Jornet ou Lance Armstrong. Cela m’aiderait à atteindre les sommets plus rapidement…

Votre principal trait de caractère?

La curiosité. Il y a tellement de choses à voir, à découvrir! C’est aussi la source pour mes idées, et des idées, j’en ai souvent! Le souci, c’est que j’ai envie de toutes les réaliser. Cela m’amène à un autre trait de caractère: je suis un hyperactif. Enfin, c’est ce que disent mes proches, et ce n’est pas toujours facile pour eux!

Le meilleur conseil que vous ayez reçu?

«Ne bute pas devant un problème qui te semble insurmontable», dixit Eric Brand, mon directeur food & beverage à l’hôtel Mandarin Oriental de Bangkok.

Quel autre métier auriez-vous voulu exercer?

Le marketing, le graphisme, la publicité. Mais avec les possibilités qu’offrent les réseaux sociaux, je me réalise pleinement dans ces domaines. Je fais moi-même les logos, les flyers, le design de maillots de vélo et des supports marketing pour mon restaurant et la Vélosophe.

Votre plus dure école de la vie?

Le vélo. C’est un sport dur physiquement, mais c’est aussi une école de vie. On ne peut pas tricher. Si tu n’es pas prêt, pas entraîné, faut pas rêver, ça n’avancera pas! Tu peux faire le fanfaron devant les copains, mais quand le groupe démarre, si tu ne réponds pas à l’accélération, eh bien, c’est foutu et tu revois tes congénères à l’arrivée. Sauf bien évidemment en ayant recours à des artifices pour aller plus vite, mais tôt ou tard, tu te fais attraper.

Quelle a été votre plus grande erreur?

Ne pas avoir passé suffisamment de temps avec mes deux garçons alors qu’ils étaient plus petits.

Votre plus grande extravagance?

Avoir créé une bière pour les cyclistes. Les gens ne comprennent pas tout de suite ou alors ils sont convaincus qu’il doit s’agir d’une bière sans alcool. Mais après un tour à vélo, une bière facile à boire et avec un léger taux d’alcool aide à se détendre. C’est un moment de joie qu’on aime fêter autour d’une table à trinquer en parlant de ses efforts sur la route. Aujourd’hui, le succès nous donne raison car, depuis, plusieurs «bières du cycliste» sont apparues sur le marché, avec un univers et une stratégie marketing très semblables aux nôtres. A croire qu’on est copié!

Votre définition de la réussite professionnelle?

Savoir donner pour recevoir. Je suis convaincu que la réussite tient dans le fait de se faire plaisir et de transmettre ce plaisir aux gens.

L’entreprise idéale, selon vous?

Arriver dans son entreprise et voir que les collaborateurs ont le sourire, fredonnent ou blaguent entre eux. Cela montre qu’ils sont détendus, que les conditions leur conviennent et que le respect mutuel est de mise.