Son parcours
Tania Micki occupe la fonction de CFO chez Tecan depuis une dizaine d'années. Cette Française d'origine, basée à Zurich, a notamment travaillé pour Sulzer et General Mills et a vécu aussi bien en Russie, en Pologne, en Angleterre et en Australie. «C’est en travaillant pour une start-up à Moscou que j’ai réalisé que les chiffres, c’est ce que je préfère, raconte-t-elle. Ce domaine permet de toucher à tout: mise en place de systèmes, élaboration de process, recrutement etc. La finance permet de comprendre tous les métiers de l’entreprise.»
La crise sanitaire
Les instruments de Tecan, qui permettent d'automatiser les process d’analyses cliniques en laboratoire, connaissent un fort engouement en cette période de pandémie. Dans ce contexte, le rôle de la CFO, qui intervient aussi bien dans les domaines de la planification des fournisseurs que dans la gestion des liquidités est des procédures de conformité dans chaque pays où le groupe zurichois est actif, est essentiel. «Le plus important, c’est de pouvoir s’appuyer sur une équipe, la meilleure possible, pour prendre les décisions les plus correctes possibles. Le CFO est là pour assurer la tranquillité d’esprit du CEO, qui peut ainsi se concentrer sur la stratégie.»
Les défis à venir
«On parle de digitalisation depuis des années mais au fond, peu d’entreprises le font réellement, observe Tania Micki. Pour moi, dans ces 10 à 15 prochaines années, on va avoir besoin de plus en plus d'automatisation, soit laisser faire le travail routinier par des systèmes tandis que les êtres humains se concentreront sur la valeur ajoutée, l’analyse, la vérification de l’exactitude des données par exemple.» Nommée l’an dernier au conseil d’administration de l’Ecole hôtelière de Lausanne, la CFO estime qu’être une femme n’est pas un obstacle dans son métier, «même si ce n’est pas pour autant facile.»