Il faut dire qu’Agnès Petit aime la complexité: Mobbot est une des rares start-up suisses dans le domaine de la construction. «J’ai choisi le pire des secteurs!», s’amuse-t-elle. Après quatre ans dans l’impression 3D de béton, la jeune pousse fribourgeoise vient de faire un pivot vers le contrôle numérique en temps réel de la projection de béton. Objectif: une réduction drastique des déchets produits par cette technologie de construction. Il faut dire qu’on atteint jusqu’à 30% de déchets sur un chantier: «Et on paie trois fois le déchet de béton: une fois à la production, une deuxième fois avec la perte de production et une troisième fois en le mettant en décharge.»

Une situation aberrante, absente des appels d’offres: «C’est incroyable, s’étrangle Agnès Petit. On semble considérer ce gaspillage comme une fatalité. Elle en appelle à un changement radical d’approche, «en intégrant de facto dans les appels d’offres des solutions de réduction du déchet.»

A l’origine de ce pivot, une demande de clients de réduire les déchets. «L’impression 3D qu’on a développée, c’est le contrôle en temps réel du béton projeté. Donc finalement, on fait toujours la même chose. Et comme on a maîtrisé le système à une petite échelle, nos clients nous ont demandé de le développer.» La prise de conscience semble réelle sur le marché: le carnet de commande est plein, la liste d’attente de clients s’allonge. Trop, pour les huit collaborateurs: Mobbot doit embaucher. Une levée de fonds est déjà prévue. L’année 2023 s’annonce bonne. Et s’il devait y avoir quelques échecs en chemin, elle serait… encore meilleure.

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Quelle: Brightcove

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