Plusieurs tendances ont été identifiées – surtout aux Etats-Unis – pour décrire ce qui se passe sur le marché du travail. Au-delà des exigences en matière de télétravail, de la guerre des talents ou de la quête de sens, il est souvent question de mobilité, voire de volatilité. Ainsi, dans la période post-pandémie, les entreprises américaines ont dû faire face à la «grande démission». Pour de nombreuses entreprises, il s’agit également de devoir compter avec une génération «slasher» qui, en résumé, fait passer le sens donné à sa vie avant sa carrière professionnelle et cumule les emplois en parallèle.
Ces tendances venues d’outre-Atlantique, si elles ne prennent pas la même ampleur en Suisse, vous donnent des clés pour mieux comprendre comment aborder la question RH dans votre structure.
La question de la formation est essentielle pour le personnel. Mais pas seulement. Former aussi pour permettre au management de mieux aborder les questions de recrutement et de conservation des talents. Ainsi, Stéphane Haefliger identifie plusieurs pièges dans lesquels les responsables de PME peuvent s’enferrer: sous-estimer l’importance du recrutement, ne pas manager son équipe, mésestimer les risques psychosociaux et négliger la formation continue. Pour les éviter, il propose différents outils, dont la formation, qu’elle soit gratuite ou payante.
Pour aborder un entretien de recrutement, il faut se poser les bonnes questions, être vraiment au clair sur les compétences recherchées et être sûr d’avoir les bons outils.
En tant que responsable de PME, vous êtes au four et au moulin. Vous pouvez vous sentir seul dans la gestion des ressources humaines. Le partage d’expériences peut vous aider. Partager signifie aussi savoir où se renseigner. Ainsi, vos associations faîtières, vos partenaires financiers ou des consultants RH vous aideront à ouvrir certaines portes, vous guideront dans le dédale des informations humaines, légales, sociologiques et bien sûr économiques. Ils vous aideront à mutualiser des ressources que vous n’avez pas à l’interne. C’est notamment le cas de la prévoyance professionnelle.
Vous avez mis une annonce, sans succès? Il n’est pas trop tard. Reprenez le processus. Un bon recrutement, explique Stéphane Haefliger, permet d’économiser beaucoup de problèmes en aval, de dynamiser l’équipe, de créer de la confiance, du lien et du professionnalisme. C’est un travail permanent, au quotidien. Il conclut en soulignant que «la forme de votre entreprise réside en grande partie dans la force de votre équipe».
Le recrutement passe aussi par le management, par savoir réguler une équipe. Et ça se voit, votre personnel en parle. C’est aussi un facteur de communication. Et si vous faisiez connaître vos atouts là où se trouvent vos futurs collaboratrices et collaborateurs par le canal de communication qui leur correspond?