Bonjour Martin Romang, merci de votre disponibilité. Environ 63 000 personnes se blessent chaque hiver en faisant du ski ou du snowboard sur les pistes suisses. Ces accidents génèrent en moyenne des coûts à hauteur de 600 millions de francs. S’agissant des entreprises, il existe aussi des moyens de se prémunir…

Concernant les accidents de ski et snowboard, le Bureau de prévention des accidents (bpa) a édicté tous les conseils utiles. En guise de rappel, je noterais que, d’après mes observations, la plupart des gens omettent de s'échauffer. C'est pourquoi, à mon sens, le plus important est peut-être de faire de l'exercice physique en été et en automne afin d'acquérir les bases nécessaires à la pratique du ski. Il s’agit aussi de savoir quand skier de manière « plus défensive », c’est-à-dire moins vite. Il faut surtout ralentir sur les pistes où il y a beaucoup de skieurs ou lorsque les conditions sont difficiles.

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Ce qui signifie faire attention aux autres skieurs et garder ses distances…

Exactement. Ne pas se surestimer et contrôler régulièrement son équipement, surtout les fixations. Il est en outre certain que le fait de se perfectionner auprès d'un professionnel et d'apprendre à skier correctement est aussi un plus. Plus la technique et les connaissances en matière de ski sont bonnes, plus on peut skier en toute sécurité.

Et dans le cadre des entreprises ?

Une campagne efficace de prévention des accidents de ski parmi les collaborateurs peut combiner différentes approches. Voici quelques idées que vous pouvez mettre en pratique dans votre entreprise :

  • Organiser des séances d'information et ateliers ; 
  • Inviter des experts à parler des techniques de ski sûres, de l'équipement adéquat et des premiers secours ; 
  • Mettre sur pied des ateliers pratiques, où les employés apprennent à s'échauffer et à s'étirer correctement afin d'éviter les blessures.
     
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On peut également envisager des campagnes de communication…

Bien entendu. A coup d’affiches et de dépliants, on peut distribuer du matériel d'information contenant des conseils sur la prévention des accidents et les causes les plus fréquentes d’accidents. On peut également envoyer régulièrement des e-mails contenant des conseils de sécurité et des rappels sur les événements à venir. Ou encourager les outils et applications interactifs, qui aident les skieurs à s'auto-évaluer et à se préparer. 
Ou encore créer un quiz en ligne permettant aux collaborateurs de tester leurs connaissances en matière de sécurité à ski. Et organiser des concours où les collaborateurs peuvent présenter leurs techniques de ski les plus sûres, en récompensant celles et ceux qui participent au plus grand nombre d'ateliers de sécurité ou qui obtiennent les meilleurs résultats au quiz.
 

On s’aperçoit en vous écoutant que ce ne sont pas les idées qui manquent…

On peut aussi envisager des partenariats avec des écoles de ski, en proposant des réductions ou des bons pour des cours de ski afin d'améliorer les compétences des collaborateurs. Comme je l’ai déjà dit, une amélioration continue de la technique individuelle de ski est très bénéfique en matière de prévention. 
On peut également se concentrer sur la sécurité des équipements, en soutenant l'achat de casques, de protections dorsales et d'autres équipements de sécurité en accordant des subventions ou des réductions. En combinant ces mesures, vous pouvez augmenter la sensibilisation à la sécurité du ski et contribuer à ce que vos collaborateurs soient plus sûrs sur les pistes. Parmi ces idées, lesquelles vous semblent les plus intéressantes et incitatives pour votre entreprise ? À vous d’en juger, compte tenu aussi des moyens dont vous disposez.
 

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À considérer les coûts des accidents non professionnels, on constate que le coût moyen par accident s’élève à 5’300 francs net et celui des accidents de ski à 8’700 francs…

Ce qui ne surprendra pas si l’on sait que les genoux (20%) et les épaules (15%), particulièrement touchés, sont des parties du corps complexes et délicates. Dans le football, où les accidents sont plus nombreux, le coût moyen s’élève à 3’800 francs. Les accidents de ski et snowboard sont ainsi souvent lourds de conséquences, en particulier à une vitesse élevée. Un choc à 50 km/h, une allure fré́quemment atteinte, équivaut à une chute de 10 m. Et ajoutons à cela que plus de 90 % des accidents n’impliquent pas d’autres personnes que l’accidenté lui-même. Il vaut donc largement la peine d’agir en amont. 

Martin Romang
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L’expert de ce blog - Martin Romang

Né à Gstaad, Martin Romang chausse les skis pour la première fois à l'âge de 3 ans et se fracture la jambe à 7 ans. - « j’ai dû, dit-il, skier trop vite dans la neige fraîche et mouillée pour suivre mes sœurs plus âgées ». Depuis cette date, Martin Romang est plus prudent sur les pistes. Il a suivi une formation de professeur de ski à 22 ans puis de professeur de sport à Macolin. Dans son quotidien professionnel au Groupe Mutuel, il conseille depuis 9 ans les entreprises assurées sur le thème de la gestion de la santé en entreprise, dont la prévention des accidents.

A PROPOS DE CE BLOG

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Chaque mois, une thématique « Entreprise & Prévoyance » est passée en revue par l'un de nos spécialistes dans ce domaine.

Avec plus de 2700 collaboratrices et collaborateurs répartis dans toute la Suisse, le Groupe Mutuel est au service de 1,3 million de clients individuels et de 25 500 entreprises. Seul assureur global de Suisse, le Groupe Mutuel se positionne comme le partenaire de référence dans le domaine de la santé et de la prévoyance pour les clients privés et les entreprises. En plus de gérer une fondation de prévoyance professionnelle, le Groupe Mutuel propose également aux entreprises des assurances perte de gain maladie selon la LAMal et la LCA ainsi que l’assurance-accidents selon la LAA.
 

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