En début d’année, les caisses de pension envoient le certificat de prévoyance. De nombreux assurés ne prêtent guère attention à ce document. Pourtant, il est aussi important que la fiche de salaire. Il renseigne sur sa propre situation financière. Et souvent, l’avoir de vieillesse dans la caisse de pension représente la plus grande valeur patrimoniale. Mais surtout, le certificat de prévoyance annuel donne des indications importantes pour la planification financière personnelle.
Le montant de l’argent épargné peut être géré de manière ciblée. Un rachat supplémentaire dans l’institution de prévoyance augmente l’avoir de vieillesse. Il est aussi possible d’effectuer un retrait afin d’acquérir un logement. Il est également important de décider avant la retraite si le capital épargné sera perçu sous forme de rente ou d’argent liquide.
Moins d’impôts après le rachat
Il convient d’abord de clarifier sa situation personnelle. Les besoins et les souhaits individuels devraient être déterminants pour les rachats et les retraits dans la prévoyance professionnelle. Le montant d’un éventuel rachat de la caisse de pension doit être évalué en fonction du revenu et de la fortune de chacun. Le montant maximal du rachat est généralement indiqué sur le certificat de prévoyance. Il est possible d’augmenter l’avoir de vieillesse lorsqu’il existe une lacune. Elle peut résulter d’une augmentation de salaire, d’un manque d’années de cotisation en raison d’une entrée tardive dans la vie professionnelle ou d’une interruption de travail. En cas de rachats supplémentaires dans la caisse de pension, il en résulte surtout une économie d’impôts. Le montant versé peut être intégralement déduit de l’impôt sur le revenu.
L’effet le plus important est obtenu dans les années précédant la retraite. Le revenu imposable, et donc la progression fiscale, est généralement le plus élevé à ce stade de la vie. La rémunération du capital supplémentaire versé à la caisse de pension peut toutefois varier considérablement. La plupart du temps, ces fonds sont attribués à l’avoir surobligatoire, qui est souvent moins bien rémunéré que l’avoir obligatoire, pour lequel un taux d’intérêt minimum de 1,25% est fixé par la loi à partir de l’année prochaine. L’état de santé d’une caisse de pension doit également être examiné. Si une institution de prévoyance se trouve en sous-couverture ou si le taux de couverture est à peine supérieur à 100%, il faut y regarder de plus près.
De l’argent pour la propriété du logement
Il est également possible de retirer de l’argent de la caisse de pension. C’est souvent le cas pour l’acquisition d’un logement. Il faut toutefois savoir que les rachats bénéficiant d’avantages fiscaux ne sont possibles qu’après le remboursement de ces retraits. Jusqu’à l’âge de 50 ans, la totalité du capital vieillesse peut être utilisée pour l’achat d’un logement. Ensuite, il y a des restrictions et, trois ans avant la retraite, il n’est plus possible de recourir à l’institution de prévoyance. Les directives strictes des banques en matière d’octroi d’hypothèques ont de toute façon limité le cercle des bénéficiaires autorisés. Sur les fonds propres requis, la moitié au moins doit être de l’argent privé, qui ne provient pas du 2e pilier. Les autres moyens financiers peuvent toutefois provenir de la prévoyance professionnelle.
Celui qui réduit le capital dans la caisse de pension doit toutefois s’attendre à une rente de vieillesse plus faible. Il faut alors examiner si une réduction de la rente est financièrement supportable. Cela dépend du reste de la fortune et des dépenses prévues à la retraite. L’objectif d’utilisation est clairement délimité lors d’un retrait anticipé. Les avoirs de vieillesse peuvent être utilisés pour l’acquisition, la construction, la rénovation ou l’agrandissement d’un logement principal, à usage personnel.
Choisir entre la rente et le capital
Avant la retraite, une question centrale se pose: rente ou capital? Il n’y a pas de recette miracle. Les besoins individuels devraient être déterminants lors du versement de l’épargne vieillesse. Il est important de peser les avantages et les inconvénients d’une rente ou d’un capital. Le versement en capital présente à long terme des avantages fiscaux par rapport à la rente entièrement imposable, car après le versement en espèces, les revenus imposables sont faibles. En revanche, la rente assure un revenu régulier jusqu’à la fin de la vie. Dans un nombre croissant de cas, on opte aujourd’hui pour une combinaison de rente et de capital. Plus l’avoir de vieillesse épargné est élevé, plus la répartition entre une part de rente pour couvrir les dépenses courantes et un versement en espèces pour les autres besoins s’impose.
Celui qui perçoit des fonds de prévoyance en espèces au moment de la retraite devrait disposer de connaissances financières suffisantes. L’assuré doit s’occuper d’un patrimoine qui a brusquement augmenté. Tous les risques lui sont transférés. L’espérance de vie en constante augmentation et l’incertitude quant au rendement futur sont des éléments qui doivent être pris en compte. D’un autre côté, le retrait du capital offre une plus grande marge de manœuvre financière. Dans les premières années suivant la retraite, l’argent supplémentaire permet de faire des dépenses plus importantes. Il est également possible de prélever des montants plus élevés pour amortir une hypothèque ou verser une avance sur héritage aux enfants.