1. Définir son image de marque
«Un site est aussi indispensable qu’une carte de visite», résume Sandra Contat, fondatrice de Masare, une agence de conseil en communication à Genève. Et malgré l’importance des réseaux sociaux, le site internet reste indispensable, notamment car il assoit la légitimité d’une entreprise. Mais encore faut-il que le site reflète son univers: plutôt statique, le site internet fonctionne comme une vitrine, tandis que les réseaux sociaux servent à partager fréquemment du contenu pour informer sur les activités de l’entreprise. Pour les start-up, l’experte recommande aussi de vérifier, au moment de nommer l’entreprise, si le domaine internet et les comptes des réseaux sociaux sont encore libres et d’acheter les domaines .ch et .com.
2. Porter une attention particulière aux textes
Le référencement correspond à la manière dont le site va être classé au moment d’une requête sur un moteur de recherche: mieux le site est référencé, plus il sera consulté. Le contenu des textes joue un rôle majeur dans ce classement. Réfléchir à des mots-clés pertinents à intégrer aux textes constitue une bonne piste. «Il faut aussi porter une attention particulière aux titres, ajoute la spécialiste. Ces éléments permettent à la fois de structurer le site, d’orienter rapidement le visiteur et de favoriser un bon référencement.» Il s’agit de privilégier des textes courts et clairs. Le site internet doit aussi comporter les informations de base, soit le contact de l’entreprise, une présentation, des liens vers les réseaux sociaux. Concernant les images, l’experte recommande d’éviter les banques d’images et de privilégier l’humain, en ajoutant notamment des images de l’équipe dans la rubrique «à propos».
3. Conception autonome versus spécialistes
Faire son site soi-même, grâce à des plateformes comme Wix ou WordPress, c’est possible. Ces solutions donnent accès à des modèles contenant parfois des éditeurs intégrés et relativement faciles à utiliser. Cependant, face à l’importance d’un bon site pour faire rayonner son entreprise, Sandra Contat conseille de se faire aider par des spécialistes: «Créer son propre site est une option extrêmement chronophage et on risque de devoir gérer une multitude de petits bugs. Les petites structures négligent souvent l’importance de créer des adresses mails pour l’équipe, alors que c’est un élément important pour l’image de l’entreprise. C’est typiquement ce genre de tâche qu’un webmaster pourra effectuer.» Pour les petits budgets, l’experte conseille de s’adresser à de petites agences de communication ou à des webmasters indépendants pour obtenir un site web de qualité à un prix compétitif. Elle recommande de leur fournir un maximum d’informations et de contenu afin de faciliter la création du site.
S’adresser à un professionnel permet aussi de garantir une bonne sécurité au site et la conformité aux lois en vigueur, surtout lorsqu’une partie du site est consacrée à de l’e-commerce. «Etre accompagné par un professionnel permet aussi d’éviter de manquer le paiement pour le renouvellement du nom de domaine, obligatoire pour le conserver.»
4. Ne pas négliger la version mobile
«L’année 2015 a été celle du dépassement, précise l’écoconcepteur web Daniel Cserveny, administrateur de l’entreprise Atecsa, spécialisée dans l’écodesign. C’est-à-dire le moment à partir duquel les recherches sur un appareil mobile ont dépassé celles faites sur un ordinateur.» Lors de la conception d’un site, il faut donc absolument considérer sa présentation sur mobile. L’interface aura ici aussi avantage à être simple, claire et à bénéficier d’un téléchargement rapide. En effet, d’après l’étude menée par Localsearch en 2019, si le chargement excède trois secondes sur un appareil mobile, 53% des internautes renoncent à consulter le site.
5. Adopter le numérique responsable
«Durabilité et efficacité sont directement liées», explique Fanny Rannaud, consultante et formatrice en marketing responsable. L’experte regrette pourtant que le numérique responsable soit encore aussi timide, alors que le domaine génère, au niveau mondial, une empreinte carbone supérieure au trafic aérien civil et pourrait tripler d’ici à 2050. «Lorsqu’on sait qu’une majorité des fonctionnalités offertes par un site ne sont pas utilisées, épurer son interface fait partie des bonnes pratiques.» A la clé, un site internet plus léger, plus rapide et donc mieux référencé. «La performance du site est directement liée à son référencement», explique Daniel Cserveny. Donc plus un site est durable, mieux il est classé et plus il est consulté. «Pour alléger un site trop lourd, il existe des astuces comme réduire la taille ou le nombre d’images, privilégier les pictogrammes, éviter les vidéos ou encore simplifier l’architecture du site.» La question de la durabilité numérique intègre aussi une dimension sociale, ajoute Fanny Rannaud. «L’étape suivante est donc d’imaginer un site consultable par des personnes malvoyantes ou qui ne sont pas équipées d’appareils numériques de dernière génération.»