Big data, ce mot-valise sonne aux oreilles des directeurs généraux d’entreprise comme une promesse économique alléchante. Il correspond aux traces numériques que nous laissons, sans cesse, lorsque nous faisons des achats, surfons sur internet et utilisons notre téléphone portable. Le croisement de ces bases de données avec d’autres critères permet de dresser, par exemple, le profil précis d’une entreprise, d’un marché ou d’un individu. Et de leur évolution future.
Séduites par ces perspectives, un nombre croissant de sociétés se mettent aussi à l’analyse des données pour améliorer leur gestion interne. Désormais, les études sur le comportement des employés se basent sur des milliers, voire des dizaines de milliers d’individus. Autant de «producteurs de données» dont les informations sont précieuses aux yeux et au porte-monnaie des grands patrons. Car avec le big data, l'analyse des e-mails, des entretiens annuels, des appels téléphoniques, du nombre de clic de souris sont mis au service d'une plus grande efficience au sein de l'entreprise.
Cette puissance analytique et prédictive des données se met également au service des ressources humaines. Un management scientifique révolutionnaire qui permet d'améliorer la gestion de l’entreprise et le recrutement. Saàd Bendadi, spécialisé dans le conseil et le recrutement au sein de la division medtech et biopharma chez Coopers Group (Bâle), nous explique les enjeux de ce recrutement scientifique. Ou comment les données intelligentes apportent de la prédiction aux ressources humaines en les aidant à la décision.